Libé sans July...
L'argent a le dernier mot... Serge July vire de son propre journal... Sartre doit se retourner dans sa tombe...
Ce qui se passe à «Libération»
"L'actionnaire Edouard de Rothschild a demandé le départ du PDG du journal, Serge July.
par SERVICE MEDIAS
QUOTIDIEN : mercredi 14 juin 2006
Serge July a annoncé hier matin aux salariés de Libération que le premier actionnaire du quotidien, Edouard de Rothschild, lui avait «demandé de quitter le journal». «Si mon départ peut favoriser le refinancement du journal [par l'actionnaire principal], je n'y ferai pas obstacle», a déclaré le cofondateur et PDG du titre.
«Long terme». Edouard de Rothschild a également demandé le départ de Louis Dreyfus, le directeur général du quotidien, mais pas celui d'Antoine de Gaudemar, le directeur de la rédaction. Ce dernier s'est toutefois déclaré «solidaire» de Serge July et de Louis Dreyfus. Malgré les difficultés économiques qu'il traverse, «Libération n'est pas en cessation de paiement, a encore déclaré Serge July aux salariés réunis autour de la grande table ronde du comité de rédaction. Mais le quotidien a besoin de trouver un financement de long terme.»
Dans un communiqué, la Société des rédacteurs de Libération, qui regroupe les journalistes-actionnaires du titre, a rendu hommage à Serge July, «garant de notre indépendance rédactionnelle depuis trente-trois ans». Une assemblée générale du personnel, hier après-midi, a voté la publication de ce communiqué dans le journal de ce jour (lire en une).
Les élus de la Société civile des personnels de Libération (SCPL, regroupant les salariés actionnaires) rencontraient Edouard de Rothschild hier en fin d'après-midi.
Minorité de blocage. Edouard de Rothschild est devenu, en avril 2005, actionnaire de référence de Libération avec 38,87 % du capital, en apportant 20 millions d'euros. Les salariés conservent 18,45 % du capital à travers la SCPL. Ils détiennent aussi une minorité de blocage en droits de vote sur les décisions importantes de la vie du quotidien. Les journalistes de Libération disposent par ailleurs d'un droit de veto sur la nomination du directeur de la rédaction. "
"Depuis trente-trois ans, Serge July, cofondateur de «Libération»....
QUOTIDIEN : mercredi 14 juin 2006
Depuis trente-trois ans, Serge July
cofondateur de «Libération»,
est le garant de notre indépendance rédactionnelle. Pendant tout ce temps, il a toujours été le rempart contre toutes les intrusions, toutes les influences qui auraient pu mettre en danger notre intégrité et nos valeurs. Contre vents et marées, «Libération» a été, reste et doit rester libre dans sa prise de parole, libre de porter son propre regard sur la société.
Dans un univers de médias chaque jour un peu plus sous influence, Serge July a permis jusqu'à présent à «Libération» de porter sa propre voix, dans un esprit de résistance aux intérêts politiques, économiques et financiers.
Nous, journalistes de «Libération», tenons à réaffirmer les principes de liberté et d'indépendance qui relèvent du contrat moral qui fonde notre journal. Principes déclinés dans la charte d'indépendance et inscrits dans le pacte d'actionnaires.
Nous rappelons qu'à «Libération» il n'est pas du ressort d'un actionnaire quel qu'il soit de décider du contenu éditorial et de ses contributeurs. Ce droit est la prérogative inaliénable du directeur de la rédaction, dont la nomination doit recevoir l'approbation de la rédaction par vote à bulletin secret.
Dans ce moment décisif de l'histoire de «Libération», la nécessité de recapitalisation du journal ne saurait affecter d'une manière ou d'une autre ces valeurs sans lesquelles «Libération» n'aurait plus de raison d'être.
La société des rédacteurs (texte approuvé en assemblée générale)"
Ce qui se passe à «Libération»
"L'actionnaire Edouard de Rothschild a demandé le départ du PDG du journal, Serge July.
par SERVICE MEDIAS
QUOTIDIEN : mercredi 14 juin 2006
Serge July a annoncé hier matin aux salariés de Libération que le premier actionnaire du quotidien, Edouard de Rothschild, lui avait «demandé de quitter le journal». «Si mon départ peut favoriser le refinancement du journal [par l'actionnaire principal], je n'y ferai pas obstacle», a déclaré le cofondateur et PDG du titre.
«Long terme». Edouard de Rothschild a également demandé le départ de Louis Dreyfus, le directeur général du quotidien, mais pas celui d'Antoine de Gaudemar, le directeur de la rédaction. Ce dernier s'est toutefois déclaré «solidaire» de Serge July et de Louis Dreyfus. Malgré les difficultés économiques qu'il traverse, «Libération n'est pas en cessation de paiement, a encore déclaré Serge July aux salariés réunis autour de la grande table ronde du comité de rédaction. Mais le quotidien a besoin de trouver un financement de long terme.»
Dans un communiqué, la Société des rédacteurs de Libération, qui regroupe les journalistes-actionnaires du titre, a rendu hommage à Serge July, «garant de notre indépendance rédactionnelle depuis trente-trois ans». Une assemblée générale du personnel, hier après-midi, a voté la publication de ce communiqué dans le journal de ce jour (lire en une).
Les élus de la Société civile des personnels de Libération (SCPL, regroupant les salariés actionnaires) rencontraient Edouard de Rothschild hier en fin d'après-midi.
Minorité de blocage. Edouard de Rothschild est devenu, en avril 2005, actionnaire de référence de Libération avec 38,87 % du capital, en apportant 20 millions d'euros. Les salariés conservent 18,45 % du capital à travers la SCPL. Ils détiennent aussi une minorité de blocage en droits de vote sur les décisions importantes de la vie du quotidien. Les journalistes de Libération disposent par ailleurs d'un droit de veto sur la nomination du directeur de la rédaction. "
"Depuis trente-trois ans, Serge July, cofondateur de «Libération»....
QUOTIDIEN : mercredi 14 juin 2006
Depuis trente-trois ans, Serge July
cofondateur de «Libération»,
est le garant de notre indépendance rédactionnelle. Pendant tout ce temps, il a toujours été le rempart contre toutes les intrusions, toutes les influences qui auraient pu mettre en danger notre intégrité et nos valeurs. Contre vents et marées, «Libération» a été, reste et doit rester libre dans sa prise de parole, libre de porter son propre regard sur la société.
Dans un univers de médias chaque jour un peu plus sous influence, Serge July a permis jusqu'à présent à «Libération» de porter sa propre voix, dans un esprit de résistance aux intérêts politiques, économiques et financiers.
Nous, journalistes de «Libération», tenons à réaffirmer les principes de liberté et d'indépendance qui relèvent du contrat moral qui fonde notre journal. Principes déclinés dans la charte d'indépendance et inscrits dans le pacte d'actionnaires.
Nous rappelons qu'à «Libération» il n'est pas du ressort d'un actionnaire quel qu'il soit de décider du contenu éditorial et de ses contributeurs. Ce droit est la prérogative inaliénable du directeur de la rédaction, dont la nomination doit recevoir l'approbation de la rédaction par vote à bulletin secret.
Dans ce moment décisif de l'histoire de «Libération», la nécessité de recapitalisation du journal ne saurait affecter d'une manière ou d'une autre ces valeurs sans lesquelles «Libération» n'aurait plus de raison d'être.
La société des rédacteurs (texte approuvé en assemblée générale)"
3 Comments:
At Thu Jun 22, 08:49:00 AM , Elisabeth said...
Just curious, but is your blog dead? I guess there must be lots going on in your life right now. Hope all is well.
At Thu Jun 22, 12:49:00 PM , paris2texas said...
Elisabeth : Merci, all is well... and oh non, pas dead, mais un peu calme ces derniers temps, entre interviews et job, je n'ai pas beaucoup de temps a moi...
At Thu Jun 22, 03:51:00 PM , Transall said...
Ouf, nous voici rassurés...
On a craint un moment la pane sèche, l'engourdissement du neurone, bref la fin des commentaires sympas sur ce petit coin d'Amérique.
Amitiés
Didier (blog)
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