Histoire vraie : Comment je suis restee ici...

Au tout debut-debut, j'habitais en France (sans blagues). Le Mister habitait ici, alors c'etait fort peu pratique... Apres des mois, une semaine passee ensemble a Austin nous a reveles... Le charme operait et les evidences sautaient aux yeux...

Cependant, etait venu le temps de l'aeroport et du depart tant redoute... Nous avons conduit jusqu'a Houston (on m'avait offert les billets, j'allais pas me plaindre non plus...), ambiance lugubre et lacrimale... Arrives a Houston, guichet Air France, baggages embarques, 3 heures d'attente... Et la, ca devenait de pire en pire... On a pris un pot dans un petit truc a cote des guichets. Plus le temps passait, moins le Mister parvenait a me regarder en face.. Faut dire que mes regards tristes, sont tres tres tristes... Il etait prevu qu'il vienne en France trois mois apres pour deux mois... Bien, mais c'est dur-dur de se separer...

J'ai essaye de faire de l'humour. "Est-ce que quelqu'un veut acheter un passeport francais?" Tout etait bon pour rester, meme des idees ahurissantes de betises ! Oui, je parle de moi cette fois ! :)
Mon Mister n'a apprecie que moderement, en bon americain, il m'a fait taire et m'a laissee ecouter un message qui passait en boucle dans l'aeroport disant que les jokes etaient interdites... Si, si c'est tres serieux...

Bref, le temps passe, l'heure maudite approche... D'un coup, il me prend dans ses bras et dit "Don't take your plane, you stay, we're gonna find a way"... [[[Ai-je mentionne que mon Mister venait de se reinstaller dans le ranch familial pour reprendre ses etudes ?]]]
Donc, bien sur, toute emue, ravie de ce retournement, de cette scene digne des comedies romantiques americaines, je m'empresse d'accepter, sans trop reflechir ; y'avait rien a reflechir de toute facon.
Mes valises etaient deja dans l'avion, j'ai quand meme pu les recuperer. Et nous voila en route pour Austin. Sur le chemin, je demande a ce geant de bien vouloir mettre ses parents au courant, genre moindre des choses, parce qu'ils ne sont pas au courant de mon existence. Il me dit qu'il prefere ne pas les appeler, et que les mettre au pied du mur est plus dans les normes ici...

Bon ok... L'angoisse monte, je suis devoree par l'angoisse, j'en ai des nausees, l'horreur... Je lui demande de faire un break sur le trajet, je crois que je vais etre malade... Trop de choses se bousculent dans ma petite tete... Je suis heureuse, assez troublee de faire un truc aussi dingue et tres inquiete a la pensee de rencontrer "les gens du ranch". En gros, c'est la mega trouille...
C'est un dimanche soir, il est pres de 10:30pm quand on arrive enfin au ranch... Rien que de voir les lumieres de la maison, j'en suis presque a regreter ma decision de rester... Morte de peur...

La suite ? Ok, bah va falloir revenir demain alors... :)